Le Bal Jaune, ce joyeux bateau ivre
Le Cirque en chantier accueillait vendredi soir le bal jaune, sur l'île Séguin. - D.R.Aux grandes soirées, les grands
moyens. Ricard et Beaux Arts magazine avaient choisi cette année
l’extraterritorialité et l’île Seguin pour leur fameux Bal jaune, qui
est aussi un peu le nôtre car on n’en est pas à notre premier, loin de
là. De vieux souvenirs de bals trop arrosés remontent à la surface sur
le chemin qui mène à l’île. Les quais de Seine défilent, puis vient
Boulogne, puis les vestiges des célèbres usines Renault.
Il est presque minuit. La pluie pourrait faire briller les tenues des
fêtards, mais la réalité est moins poétique. Certains ont fait l’effort
de suivre le thème de la soirée : le cirque. On arrive sous le grand
chapiteau après le dîner privé. Un jeune galeriste, tout juste sorti de
table, confie que pour accompagner la cuisine moléculaire - au menu ce
soir-là - rien ne vaut «un bon vieux morceau de pain». Pas de festivités dignes de ce nom sans un fond de mauvais esprit...
A gauche, la piste de danse, à droite, la «cage aux lions», surnom de la tente Vip où tout le monde finit par rentrer. On apprend que la sculptrice allemande Katinka Bock est lauréate du prix Ricard. Un convive arrivé vraisemblablement beaucoup plus tôt propose de goûter son mojito pastis. Une sorte de fausse bonne idée ... Jean-Charles et Louis-Marie de Castelbajac croisent la jolie chanteuse de Lilly Wood and the Prick. Un gaillard tout en muscles et justaucorps blanc nous coupe la route. On attend qu’il se passe quelque chose.
L’action principale de ce théâtre des apparences où le petit monde de l’art se prend sa cuite de l’année se déroule au bar où tout est gratuit. Les numéros des acrobates sont déjà passés. Place à Yan Wagner, heureuse révélation électro de l’année, aux platines. Un organisateur annonce que la police a demandé qu’on baisse le son. Soupirs généralisés. Même sur une île Seguin quasiment abandonnée le tapage nocturne gagne sur la fête. Les BPM chutent et toute la salle grogne. A quelques minutes de la montée sur scène de la star de la soirée, ça fait mauvais genre.
Lescop finit par apparaître. Orlan aussi. Le chanteur a l’air livide. L’homme du tube de l’été n’a pas envie de faire tourner les serviettes. Il y a du Joy division et de l’Etienne Daho dans l’air. Une fois le concert achevé, on ne sait plus quoi faire. Les conversations ont l’odeur du Ricard et les fumeurs des têtes de chiens mouillés. Les toilettes ambiance teknival (nous ne sommes pas des bêtes merci) finissent de nous faire partir. Les acrobates ne marchent pas que sur des fils...
A gauche, la piste de danse, à droite, la «cage aux lions», surnom de la tente Vip où tout le monde finit par rentrer. On apprend que la sculptrice allemande Katinka Bock est lauréate du prix Ricard. Un convive arrivé vraisemblablement beaucoup plus tôt propose de goûter son mojito pastis. Une sorte de fausse bonne idée ... Jean-Charles et Louis-Marie de Castelbajac croisent la jolie chanteuse de Lilly Wood and the Prick. Un gaillard tout en muscles et justaucorps blanc nous coupe la route. On attend qu’il se passe quelque chose.
L’action principale de ce théâtre des apparences où le petit monde de l’art se prend sa cuite de l’année se déroule au bar où tout est gratuit. Les numéros des acrobates sont déjà passés. Place à Yan Wagner, heureuse révélation électro de l’année, aux platines. Un organisateur annonce que la police a demandé qu’on baisse le son. Soupirs généralisés. Même sur une île Seguin quasiment abandonnée le tapage nocturne gagne sur la fête. Les BPM chutent et toute la salle grogne. A quelques minutes de la montée sur scène de la star de la soirée, ça fait mauvais genre.
Lescop finit par apparaître. Orlan aussi. Le chanteur a l’air livide. L’homme du tube de l’été n’a pas envie de faire tourner les serviettes. Il y a du Joy division et de l’Etienne Daho dans l’air. Une fois le concert achevé, on ne sait plus quoi faire. Les conversations ont l’odeur du Ricard et les fumeurs des têtes de chiens mouillés. Les toilettes ambiance teknival (nous ne sommes pas des bêtes merci) finissent de nous faire partir. Les acrobates ne marchent pas que sur des fils...
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